Vous dites que l'accoutumance aux univers virtuels est
dangereuse pour les enfants. Pourquoi ?
Si on laisse un enfant livré à lui-même devant un écran, il
devient vite accro. S'il s'agit d'un écran télé, il devient vite téléphage
et "zappophile" (zappeur) au risque de s'abîmer les yeux, d'être
sujet à des maux de tête. On dit alors que l'enfant s'accoutume à un
fonctionnement psychique propre à un "syndrome d'imprégnation
audiovisuel". C'est-à-dire que, très vite (au bout d'une heure ou deux de
télé par jour), il ne lit plus et éprouve des difficultés à fixer ses idées.
Ce n'est pas anecdotique quand se pose la question de son développement futur.
C'est pareil, et même encore plus vite avec les écrans des consoles de jeu et
des ordinateurs. Un enfant qui est scotché devant la télé reçoit passivement
de l'énergie, sans avoir d'effort à fournir. Coupé de son corps, il s'évade
dans un monde virtuel.
Les moments d'échange et de transmission familiales
sont coupés par l'utilisation de ces objets. Le tableau que vous dressez est
inquiétant. Tous les effets sont-ils si négatifs ?
Se délasser sur une console avant de faire ses devoirs pourquoi pas.
Utiliser l'ordinateur pour préparer un exposé, c'est très bien. Chercher sur
internet et y trouver un site intéressant et ludique, c'est tout aussi bien.
Mais cela demande de ne pas être propulsé, seul, dans le monde virtuel. Quel
les parents aient un regard sur les émissions, les sites, les logiciels que
choisissent les enfants (même si on sait qu'ils trouveront toujours un moyen détourné
pour voir le film...).Et puis l'addiction aux écrans ne favorise pas le fait d'être
dans son corps et crée l'illusion. Ces effets peuvent être problématiques
pour des pré-ados (entre 8 et 12 ans environ). A cet âge, l'identité est en
pleine construction. Pour se construire l'enfant a besoin de partir de son
propre corps. La psyché part du corps, de l'éprouvé, des sensations. Or dans
les états générés par ces mondes virtuels, notre corps est désengagé. On
croit éprouver les choses, mais on ne le fait pas.
Vous dites que l'accoutumance aux univers virtuels
est dangereuse pour les enfants. Pourquoi ?
Si on laisse un enfant livré à lui-même devant un écran, il devient vite
accro. S'il s'agit d'un écran télé, il devient vite téléphage et "zappophile"
(zappeur) au risque de s'abîmer les yeux, d'être sujet à des maux de tête.
On dit alors que l'enfant s'accoutume à un fonctionnement psychique propre à
un "syndrome d'imprégnation audiovisuel". C'est-à-dire que, très
vite (au bout d'une heure ou deux de télé par jour), il ne lit plus et éprouve
des difficultés à fixer ses idées. Ce n'est pas anecdotique quand se pose la
question de son développement futur. C'est pareil, et même encore plus
vite avec les écrans des consoles de jeu et des ordinateurs. Un enfant qui est
scotché devant la télé reçoit passivement de l'énergie, sans avoir d'effort
à fournir. Coupé de son corps, il s'évade dans un monde virtuel. Les moments
d'échange et de transmission familiales sont coupés par l'utilisation de ces
objets.
Le tableau que vous dressez est inquiétant. Tous les effets sont-ils si négatifs
?
Se délasser sur une console avant de faire ses devoirs pourquoi pas. Utiliser
l'ordinateur pour préparer un exposé, c'est très bien. Chercher sur internet
et y trouver un site intéressant et ludique, c'est tout aussi bien. Mais cela
demande de ne pas être propulsé, seul, dans le monde virtuel. Quel les parents
aient un regard sur les émissions, les sites, les logiciels que choisissent les
enfants (même si on sait qu'ils trouveront toujours un moyen détourné pour
voir le film...).Et puis l'addiction aux écrans ne favorise pas le fait d'être
dans son corps et crée l'illusion. Ces effets peuvent être problématiques
pour des pré-ados (ndlr : entre 8 et 12 ans environ). A cet âge, l'identité
est en pleine construction. Pour se construire l'enfant a besoin de partir de
son propre corps. La psyché part du corps, de l'éprouvé, des sensations. Or
dans les états générés par ces mondes virtuels, notre corps est désengagé.
On croit éprouver les choses, mais on ne le fait pas.
Que voulez-vous dire aux jeunes utilisateurs et à leurs
parents ?
Il me semble que ce qu'il faut dire aux utilisateurs, et surtout aux
parents, c'est d'encadrer leurs enfants autour de ces nouveaux objets :
portables, internet, console. Cette dernière porte bien son nom. C'est souvent
pour l'enfant, dont l'entourage ne s'occupe peut-être pas assez, une
consolation.
Je ne suis pas contre les nouvelles technologies. Mais je suis pour penser leur
bonne utilisation. Cela demandera une collaboration de l'Education nationale,
des parents, des fabricants.
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